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La question de la Chapelle de la Salette
La première pierre de la Chapelle Notre-Dame de la Salette fut posée en 1854.
Louis Bassette, Le fait de la Salette 1846-1854. Les Éditions du Cerf, 1965.
Source : N°41 de la Collection G.I.D de Nantes
© Archives lycée Livet
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Conseil d’administration du 21 Juin 1933 Aide Mémoire
Dans sa séance du 18 juillet 1932, le Conseil d’Administration de l’École avait à l’unanimité de ses membres présents proposé la nomination d’un Comité d’experts chargé d’examiner la solidité du clocher de la Salette.
Après approbation de cette proposition par M. le Sous-Secrétaire d’État de l’Enseignement technique, M. le Préfet de la Loire-Inférieure avait nommé Membre du Comité MM. MICHEL, ROBIDA, GUIGNERY, BROSSIER & BERNARD. En Octobre 1932, le Comité remettait son rapport par lequel il concluait à l’unanimité qu’il était urgent « de déraser le clocher et les 4 contreforts qui le flanquent ».
Dans sa séance du 12 Décembre 1932, le Conseil, après avoir pris connaissance du rapport des experts, avait proposé que les travaux de dérasement du clocher soient entrepris dans le plus bref délai et qu’à cet effet un crédit extraordinaire de 120.000 Frs. soit accordé à l’École.
Le 13 Février 1933, M. le Sous-Secrétaire d’État approuvait un devis et un projet d’adjudication en vue de l’exécution des travaux, et autorisait l’École à prélever 100.000 Frs. sur les fonds disponibles (somme correspondant au devis de l’Architecte) pour faire face aux dépenses.
Quelques jours après, Mgr. L’Évêque de Nantes informait M. le Préfet qu’il décidait d’entreprendre une action judiciaire pour empêcher de toucher au gros œuvre de la Chapelle.
Le 3 Mars, M. le Préfet recevait une assignation à la requête de M. LE FER DE LA MOTTE, à comparaître devant M. le Président du Tribunal civil. L’Évêque de Nantes demandait la nomination par le Tribunal d’experts chargés de décrire l’état de la Chapelle, de dire si elle menace ruine et constitue un danger pour la sécurité publique.
Une action ainsi engagée menaçait de conduire à un procès d’issue incertaine. Ce que demandait l’Évêque, par son action limitée, c’était une contre-expertise.
Il a paru préférable, pour gagner du temps d’une part, et d’autre part pour éviter un conflit juridique, portant sur la question toute entière de propriété et de jouissance de l’édifice, de consentir à une expertise amiable limitée exclusivement à la question de solidité du clocher. Le Sous-Secrétaire d’État s’est rangé à cette manière de voir et a autorisé M. le Préfet à procéder ainsi par voie amiable. Deux experts ont été nommés : M.GUCHET, architecte, par M. le Préfet, M.MENARD, architecte, par M. l’Évêque de Nantes.
Ces deux experts ont rédigé un premier rapport dont il convient de donner lecture.
L’Administration de l’École, afin de permettre au Conseil de se prononcer sur l’exécution de certains travaux a demandé à M.GUIGNERY, architecte de l’École, d’établir un avant-projet de construction d’échafaudage pouvant servir le cas échéant à la démolition du clocher, à l’enlèvement des pinacles, colonnettes, etc…, à l’étaiement de l’édifice ou à sa restauration. M.GUIGNERY déclare qu’il est possible de procéder à l’édification de cet échafaudage, mais fait toutes réserves sur l’exécution de travaux dont les contre-experts eux-mêmes ne peuvent indiquer ni la nature, ni l’importance, avant d’avoir effectué un examen minutieux du clocher.
L’exposé qui précède et les documents communiqués au Conseil permettront à ce dernier d’émettre un avis sur la conduite à tenir en ce qui concerne les conclusions du rapport des deux experts et celui de l’Architecte de l’École.
Il convient de rappeler que le Sous-Secrétaire d’État a autorisé l’École à engager une dépense de 100.000 Frs. pour la démolition du clocher (échafaudage compris) et que l’édification de cet échafaudage est estimée à 50.000 Frs.
© Archives lycée Livet
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ÉCOLE NATIONALE PROFESSIONNELLE DE NANTES
PROCÈS-VERBAL
de la réunion du Conseil d’administration du 21 Juin 1933
Le Conseil d’Administration de l’École nationale professionnelle de Nantes s’est réuni le 21 juin 1933, à 14 heures, sous la présidence de M. le Préfet de la Loire-Inférieure.
Étaient présents MM. BODIN, Inspecteur d’Académie, ROUX, Inspecteur départemental de l’Enseignement Technique, BEGARIE, LE BRUN & PRAUD, Membres du Conseil.
MM. BAYLE, Directeur, SIMON, Économe, & OUVRARD, Secrétaire de Direction, assistent à la séance, ainsi que M.GUIGNERY, Architecte de l’établissement.
Absents excusés : M.MERLANT, Député, Inspecteur régional de l’Enseignement Technique, M. le Maire de la Ville de Nantes, M. le Président de la Chambre de commerce, M. LANOË, Délégué du Conseil Général, et LEFEVRE-UTILE, Industriel.
Lecture est faite du procès verbal de la dernière séance qui est adopté sans observation.
M. Le Préfet fait alors un exposé de la question de la Chapelle de la Salette.
Il rappelle que dans sa séance du 18 Juillet 1932, le Conseil avait proposé la nomination d’un Comité d’Experts. Après approbation de cette délibération, M. le Préfet désigna comme experts : MM. MICHEL, ROBIDA, GUIGNERY, BERNARD BROSSIER & BROSSIER. En Octobre 1932, les experts déposaient leur rapport et concluaient à l’unanimité, qu’il était urgent de « déraser le clocher et les 4 contreforts qui le flanquent. »
Le 12 Décembre 1932, le Conseil demandait l’exécution immédiate des travaux proposés et qu’un crédit de 120.000 Frs. soit accordé à cet effet.
Le 13 Février 1933, M. le Sous-Secrétaire d’État de l’Éducation nationale approuvait un devis et un projet d’adjudication des travaux et autorisait un prélèvement de 100.000 Frs. sur les fonds disponibles de l’École.
Mais Mgr. L’Évêque de Nantes informait M. le Préfet quelques jours après qu’il décidait d’entreprendre une action judiciaire pour empêcher de toucher au gros œuvre de la chapelle, et le 3 Mars, M. le Préfet était assigné devant M. le Président du Tribunal civil, Mgr. L’Évêque de Nantes demandant la désignation par le Tribunal d’experts chargés de décrire l’état de la chapelle, de dire si elle menaçait ruine et constituait un danger pour la sécurité publique.
Pour éviter un conflit juridique, M. le Préfet, avec l’approbation de M. le Sous-Secrétaire d’État, proposait à Mgr. L’Évêque de Nantes de désigner à l’amiable 2 experts qui furent M.GUCHET, architecte, pour l’État et M.MENARD, architecte, pour M. l’Évêque de Nantes.
Lecture est faite du rapport de ces experts.
Afin de permettre au Conseil de se prononcer, l’Administration de l’École a demandé à l’Architecte de l’établissement d’établir un avant-projet de construction d’échafaudage pouvant servir à l’examen plus approfondi de l’édifice et, le cas échéant au dérasement, à l’étaiement ou à la restauration du clocher.
Après examen des pièces communiquées, le Conseil, à l’unanimité des membres présents se prononce pour la construction immédiate de cet échafaudage.
Le Directeur de l’École
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Récapitulatif