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De la basilique Saint-Donatien aux croix de la rue Dufour
La Basilique Saint-Donatien
© Fonds C.B
Saint Donatien et Saint Rogatien
Leur histoire s’ancre à la fin du IIIème siècle dans l’Est de ce qui était autrefois Portus Namnetus, une petite cité gallo-romaine d’environ 20000 habitants. Faisant partie du vaste empire romain, la ville, florissante grâce à ses cours d’eau, débordait au-delà des remparts. Dans la campagne, des familles aisées, venues s’enrichir du négoce, avaient installé de riches villas, au centre de domaines bordant la voie romaine. C’est dans l’une de ces propriétés, vraisemblablement située à l’emplacement de l’actuelle basilique, que vivaient les parents de Donatien et Rogatien, frères que la tradition présente comme issus d’une " illustre" famille armoricaine. Sortant de leur demeure, les deux jeunes frères empruntaient l’ancien haut chemin d’Angers (actuelle rue Dufour) pour rejoindre l’une des portes de la ville close.
Dénoncés comme chrétiens, ils furent arrêtés et jugés par le gouverneur de la province. Ne reniant pas leur croyance, ils subirent, suivant l’édit de Dioclétien, la dislocation du chevalet, avant d’être transpercés par une lance et décapités par le glaive, en l’an 304.
Un lieu de sépulcre
La basilique datant de 1873, aurait été construite sur le tombeau de Donatien et Rogatien creusé suivant la coutume au sein de leur demeure. En entrant dans l’édifice, on découvre sur la gauche de la nef un sarcophage. Ce sépulcre serait celui dans lequel les corps des martyrs reposèrent entre l’édit de Constantin accordant la paix religieuse en 313, et le XII ème siècle.
Pour voir l’emplacement probable de leur tombe, il faut se rendre dans la crypte construite suivant les plans de Liberge en 1881. Sous le chœur, il est signalé par une plaque de marbre noir.
Des multiples œuvres liturgiques, peintures ou sculptures à l’image des martyrs que renferme l’église, les dix vitraux des bas-côtés livrent depuis la fin du XIX ème siècle un parcours imagé sur la vie des Enfants Nantais du baptême au chemin de croix.
Du parvis aux deux croix
Sur la place des Enfants Nantais qui porte ce nom depuis 1891, débouchent les rues Saint Rogatien et Saint Donatien se nommant ainsi depuis 1874.
En cheminant de cette dernière vers la rue Dufour, on emprunte le parcours des processions qui se tenaient encore jusqu’aux années 1950 en l’honneur des Enfants Nantais.
Au n°35 de la rue Dufour, on passe devant la maison d’Antoine Lepré, boulanger qui, de 1792 à 1802, protégea les reliques des saints de la profanation. Au début de la rue, existe sur la gauche un enclos dans lequel se dressent deux croix de granit entourées d’épines. D’après la tradition, c’est le lieu du supplice.
Extraits de Nantes au quotidien
© Archives lycée Livet
© Photo M.G
Protection des croix lors d’un chantier de construction en septembre 2010.
© Photo M.G
Années 50.
Des élèves géomètres du lycée au sommet de l’une des tours de la Basilique Saint-Donatien…
© Archives lycée Livet
© Photo Ph. P
La basilique Saint-Donatien vue de la terrasse des géomètres.
© Photo Ph.P
Les Enfants Nantais
Peu après Saint-Clément, nous longions la façade de l’école professionnelle Livet, un collège technique à la mode du temps, que les lycéens tenaient universellement en grand mépris, puis nous laissions sur notre gauche la basilique des Enfants Nantais, Donatien et Rogatien, défigurée par ses deux moignons de tours comme une bête décornée.
Julien Gracq, La forme d’une ville, p.56.
Le lycée vu d’un des clochers de Saint-Donatien.
© Photo Ph.P