- Accueil
- Galerie de photos
- Repères chronologiques
- Eugène Livet
- Inventaire Crypte
- Architecture et Parc
- 1910-2010
- Archives et Patrimoine technologique et scientifique
» Voir les dernières insertions
» Faire une recherche
» Plan du site
Originalité de l’exposition
© J. Menuet
© Lorena Foucher
© Lorena Foucher
© Lorena Foucher
1910-2010
Le Lycée Eugène Livet à Nantes honore l’enseignement technologique en célébrant le centenaire de son installation rue Saint Donatien devenue rue Dufour.
L’exposition est une invitation à se réapproprier, à travers l’espace d’une ville, les différents moments qui sont venus ponctuer l’histoire d’un établissement nantais fondé par Eugène Livet « distributeur par excellence de l’enseignement industriel et de l’enseignement civique », Institution devenue École Nationale Professionnelle, puis Lycée.
Elle propose de saisir la contribution du lycée, grâce à l’éventail de ses formations, au développement industriel et économique de la région.
Elle sera l’occasion d’apprécier la volonté d’adaptation et d’innovation en prenant en compte les modes de vie, les savoir-faire, les moyens mis en œuvre : machines, outils et instruments.
Elle appelle à de nouveaux échanges autour des Arts, des Sciences et des Techniques.
© Lorena Foucher
© Lorena Foucher
© Lever Ph. Lhuillier
© Lever Ph. Lhuillier
© Lever Ph. Lhuillier
© Photo Olivier Grimaud
© Photo Olivier Grimaud
© Photo Olivier Grimaud
© Dispositif scénographie Morwenn Lepage
1. Contenu et orientations
Le contenu sera modulaire. Chaque section comportera des objets phares et une suite ordonnée de pièces : photos, documents divers. Il ne s’agit pas d’une exposition à caractère didactique ni d’une remontée exhaustive dans l’histoire d’un lieu. La puissance d’évocation, au contraire, doit prévaloir ; générer des correspondances entre pôles et des lectures plurielles.
On pourra découvrir des machines emblématiques comme la presse Bliss, la tailleuse d’engrenages à roues dentées Rollet-Sunderland mais aussi les modèles de maquettes pédagogiques (machine à vapeur semi-fixe et marteau-pilon), moules de fonderie, enclumes …
Une partie dédiée à l’architecture sera dans le même lieu proposée sous la forme d’un triptyque réunissant pour trois périodes, trois architectes.
Objectif :
montrer le passage du théologique au technologique (des cloîtres aux sheds…). De l’architecte diocésain Théodore Nau (travaux conduits de1850-1870) à Georges Lafont en 1909, l’’un des créateurs de la station balnéaire de la Baule (mais aussi l’architecte chargé de mener à bien les travaux des Tours LU et le fondateur de la Société littéraire et artistique nantaise « Le Clou »).
mesurer l’impact de la réhabilitation architecturale menée par la Région de 1989 à 1996. Travaux d’ampleur conduits par le cabinet Averty-Delestre (Bernard Averty, Architecte toujours en exercice et ancien élève du lycée Livet).
L’accent sera mis sur le fondateur Eugène Livet, l’un des grands précurseurs de l’enseignement technique. On indiquera les succès obtenus ou les obstacles rencontrés ; le rayonnement de l’école à travers la participation aux Expositions Universelles ; les marques de reconnaissance dont témoigne le livre d’Or de1896 ; l’impact éducatif de l’ENP Livet (1898-1961) et sa relation aux autres ENP ; les différentes lignées de machines, outils et instruments et l’évolution des formations.
L’importance du dessin et du modelage, le travail du bois et du métal ne manquera pas d’être parallèlement souligné. Des dessins techniques des années 1899-1900 et 1902-1903 ainsi que des dessins de collaborateurs d’architectes datant des années 1950 seront présentés. Un éclairage particulier sera donné sur une "discipline reine" historiquement : la mécanique.
Des indications de ruptures ou d’adaptations dans les formations seront mises en relief. Elles porteront sur les matériaux (céramiques, plastiques), les machines (imprimante 3D, machines à injection plastique), la miniaturisation et la modélisation virtuelle.
2. Réalisation d’un documentaire sur l’histoire du lycée
Eugène L.
Réalisation Christian Zachariasen avec la participation des étudiants du BTS audiovisuel du Lycée Léonard de Vinci. Montaigu.
Il inclura des documents d’archives, des prises de vue des différents espaces et des témoignages.
3. Autre particularité de cette exposition : son habillage sonore
Une collecte de sons spécifiques aux machines ("insularités" sonores variables selon les espaces de travail) a été réalisée. Elles constituent le matériau de base de ce design sonore.
4. Un double but
Par le jeu des pôles et de leurs correspondances, l’exposition se propose de :
Montrer que l’adaptation aux nouvelles formes d’énergie et les réponses à de nouveaux types de besoins industriels présupposent toujours (dans le même temps) une nécessaire complémentarité avec l’enseignement scientifique et général. Cela n’est pas non plus sans conséquences sur les pratiques, les modes de vie et les mentalités.
Un espace sera consacré aux anciens instruments de physique-chimie. Les instruments des géomètres topographes seront également mis en valeur.
Une autre présentera des papiers à en-tête des fournisseurs, des carnets d’atelier, des cahiers de cours, des extraits de registres… Anciens travaux d’élèves, photos de classe, uniforme seront aussi exposés.
Une place particulière sera accordée aux Traditions : chants de décale, Père Cent, Cannib’s, clé d’Ex… Des salles de classe aux ateliers, du dortoir au réfectoire, des fêtes de gymnastique à l’association de rugby, des musiques d’Harmonies et Fanfares au club de Jazz…
Une invitation en quelque sorte, pour le Lycée d’enseignement Général et Technologique actuel à se réapproprier, à travers l’espace d’une ville, les différents moments qui sont venus ponctuer une histoire : celle tout d’abord des emplacements successifs (du transfert de la Pension Notre-Dame devenue par la suite Institution Livet aux nouveaux locaux de l’ENP). Celle enfin, d’une singulière aventure éducative.
Montrer qu’à travers le redéploiement actuel des formations, l’esprit d’initiative subsiste. Pour preuve, ce véritable souci pragmatique de faire converger des compétences et des savoir-faire susceptibles d’enrichir les problématiques contemporaines de développement.
Une exposition située dans l’île de Nantes prend, ici, tout son sens. C’est dans cette île-laboratoire, hier vaste friche, qu’une valorisation sans précédent fait surgir de nouveaux espaces pour de nouvelles pratiques sociales. On ne saurait oublier que de manière plus générale, se pose la question de l’aménagement d’un Estuaire et des traits d’union entre Régions. Tâche considérable qui requiert de nouvelles formes d’urbanisation, un positionnement fort, un changement dans les méthodes d’action. Un constat : chaque grande métropole aujourd’hui — sauf à dépérir— s’inscrit dans un schéma à vocation européenne sur fond de mondialisation. L’ouverture à l’international est désormais une nouvelle donne incontournable dans les apprentissages. Un pôle illustrera les échanges en cours.
Conclusion
Ce Centenaire n’est pas une fin en soi mais une simple opportunité pour redécouvrir l’histoire de l’enseignement technique et technologique.
À travers l’histoire d’un lycée, on appréhendera alors son pouvoir d’adaptation et d’innovation, son rôle avec les E.N.P dans la formation des élites d’encadrement ou tout simplement l’esprit des lieux.
Raison suffisante pour bien discerner ce qui le rattache de manière décisive à l’essor d’une ville.