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La métamorphose de la rasette
Il se souvient d’un jour de pluie ; lorsqu’il avait dit à ses parents, tout en regardant l’océan un après-midi d’été : « - Mince, l’eau va être toute mouillée ! ».
TOUT EST FAUX SAUF LES QUATRE DERNIÈRES LIGNES OU LE CONTRAIRE, JE NE SAIS PLUS.
1 - Des hommes préhistoriques chez nous ? Non ! Si… ou, le début d’une aventure
Oncle Vania (1) est remonté dans son arbre depuis quelques années. Rrouxi, petit fils de RRRrrr, se demande bien s’il va trouver une compagne aujourd’hui. Les nuits deviennent fraîches et il éprouve un grand besoin de parler. Rien de plus normal depuis que sa race animale a perçu les premiers tracas de la maladie humaine. Il a aussi besoin de se faire couper les cheveux.
Voilà maintenant une lune qu’il a laissé les siens, les vagues et l’estran de la baie de l’île aux huîtres. Dans une poche, portée à même une épaule musclée et nerveuse, il commence à voir le bout des coquillages fumés avec beaucoup de soins par celles de la tribu avec qui il ne pouvait s’accoupler. Agrémentée d’herbes jugées comestibles, cette maigre pitance, pour un sportif aventurier comme lui, contente juste comme il faut un intérieur assoiffé de vie.
Depuis le réveil de l’astre ; Rrouxi marche le long d’un ruban, luisant et noir, bordé de coteaux qui verdoient de chênes, de châtaigniers, de prairies et de vignes sauvages. Par moments il arrive à se mettre les pieds au sec, mais la majeure partie du temps, c’est dans une eau douce, saine et bonne à son goût, qu’il avance les orteils caressés par les petits gravillons qui en parsèment le fond.
Ceux qu’il a quittés ce matin, au bord du grand serpent gris argent (2), ne lui semblaient pas assez pacifistes pour qu’il ne s’attarde plus longtemps en leur village. « - Ces gens vivent avec la crainte. » ; se dit-il après avoir constaté que ces bipèdes, aux regards sournois, pouvaient être attaqués de partout. Quelle idée en effet que de se planter en un endroit pareil.
Ce n’est pas rechercher à être tranquille. « - Le destin des sédentaires est de croître, quitte à courir quelques risques historiques, le mien de survivre et de trouver l’âme sœur » ; finit-il par conclure en lui-même.
2 - Une décision est néanmoins prise : le voyageur se sédentarise, ou la ponte de l’œuf
Les lunes se sont succédé, la longue saison blanche est maintenant passée. Ayant décidé de faire sa vie le long de la rive est de la rivière Erdd, notre héros fait maintenant très régulièrement la navette entre la large plaine humide et le mauvais village. Une famille un peu rustre, dont il ne parlait pas le langage évolué lors de leur première rencontre, avait bien voulu l’héberger pour quelques jours. Le contact avait eu lieu au sommet d’un tertre, dans une sorte de tipi fait de branches et d’herbes sèches comme toutes ces unités d’habitation largement pré romaines. Il était resté chez ces étrangers, envoûté qu’il fut sur le coup par une paire d’yeux verts féminins bien de son âge.
La surveillance des enfants porteurs (3) lui avait très vite été confiée depuis que le vieux sage de la troupe s’en était allé rejoindre les esprits. Le bougre, étourdi, était mort lors d’une partie de pêche, les pieds pris dans un glaçon. Il avait été retrouvé tête en bas à dériver lors de la débâcle. Sale histoire.
Une grosse masse de muscles, ajoutée à un œil bien vivant, avaient joué en sa faveur lorsqu’il s’était agi de trouver, au pied levé, un remplaçant à l’illustre. Il se sentit néanmoins rapidement installé dans la routine d’un système déjà très ultra libéral entre la cité des Namnètes (4) et celle des résidents de Carque Faou qui ne restait, à ses yeux, qu’un gros village ne demandant qu’à grossir.
Les fêtes, surtout pour honorer les saisons, étaient les seuls moments de l’année où étaient rompus les silences des voix chez ceux qui ne décidaient pas. Peu à dire : rien à dire. Un regard suffisait. Peu à rire : rien à rire… à chacun sa grippe, son effet de serre. Ne disait-on pas qu’il y avait un guérisseur, un rebouteux ou un banal sorcier au pied de chaque four à pain, à chaque croisée de chemin. En ce temps là on survivait aussi aux pestes, c’était déjà pas mal.
3 - Une descendance un peu turbulente mais courageuse, ou de la larve au cocon
Les années passèrent ainsi. Les générations d’enfants d’enfants succédèrent aux précédentes et aux guerres plus vaines qu’inutiles avec invasions provenant de l’est, de l’ouest et du nord. Du sud, la presse locale disait que les envahisseurs avaient été priés de cesser leurs bêtises vers Poitiers...
Once upon a time (5), un ange, qui avait été abandonné par une mère jugée un peu trop collaboratrice avec l’occupant breton des îles du nord, traînait ses hardes dans la forêt. Il avait le privilège de pouvoir tuer tout ce qu’il trouvait à son goût et cela sans autorisation des chefs. « - Je m’appelle Forest, Jan Forest », aimait-il à épeler à ceux qui le croisaient tout en imitant son acteur écossais favori. Les gens riaient. Sa maman, pauvre fille, que l’on disait descendre d’un gars du bord de la mer ; avant de s’embarquer pour les Amériques, l’avait honteusement déposé, encore bébé, dans une forêt dangereuse dite « L’taillis Dulou ». C’était à une envie d’uriner du bord de l’eau. Personne n’osait trop s’y aventurer. Le gosse y avait pourtant été découvert au pied d’un chêne et passa son enfance à manger des glands. Pouvait-on chercher par là l’origine de son nom ? Naturellement, il avait grandi comme enfant porteur et, tenant de son ancêtre, avait été promu chef de sa caste en atteignant l’âge adulte. Il suivit en effet avec attention les cours de code, puis de conduite, avant de décrocher son permis de mener la troupe. Il fut longtemps cité en exemple dans les contrées alentours. Avec lui les attaques devenaient moins nombreuses et le commerce se développa tant que le chemin de Nantes à Carquefou atteignit plus de quarante mètres de large par endroits avant d’arriver à l’octroi…
Des barques, lourdement chargées de denrées diverses dont du charbon, descendent maintenant très régulièrement la rivière. Plus personne ne parle du chemin de rivage envahi par les ronces, les noisetiers et les genêts. Brochets, sandres, carpes trouvent que l’eau reste toujours saine dans ce long lac tranquille depuis que l’homme a éclusé le cours du ruban noir en son confluent avec l’autoroute à gabares.
Pour aller toujours plus vite et donner ainsi plus de flexibilité aux négoces, car en ce XVIIIème siècle naissant la société de consommation bat déjà son plein ; les charrettes, ainsi que les derniers enfants porteurs empruntent désormais un itinéraire qui semble avoir été tiré au cordeau entre le centre du bourg du vieux hêtre (6) , où se tient le commerce du gros et du demi-gros, et l’entrée de la grande ville vers le premier péage au niveau du lieu dit « La Jonnelière ». Un peu dans les terres toutefois, vers un endroit qui deviendra une grande patte d’oie au niveau des fermes Tournebride (7) et de la bien nommée Barrière sur la voie qui mène à Paris avant La Petite Pilotière.
4 - Petit cours de vieux français et importance de l’Histoire, ou la gestation dans le cocon
Les rives du clapot très british, à Port-Jean et à Gachet, sont réputées pour être mal famées. Les quelques résidents qui semblent s’y être échoués y vivent de rapine dans les maraîchages alentours. Certains propriétaires terriens dépensent des fortunes en murets pour protéger leur outil de travail. Rien de plus facile pourtant que de déjouer les surveillances organisées de ces coffres-forts à radis, melons, poireaux et autres carottes. D’autres, moins riches, mettent leur pièce de terre en défense contre les pâtures abusives. Ils plantent des haies (hayes, du verbe breton continental : hayer). Des repérages communs, comme le lieu dit la Haye L’évêque sur le bord du grand chemin de Paris, dont l’on devine facilement le propriétaire ; deviendra, par l’usure du temps : Hailevêque puis La Halvêque. Cela aide à comprendre l’histoire.
Dans le vocabulaire de l’époque, les consonances bretonnes sont nombreuses, surtout dans la science qui a pour objet la description de la Terre. Citons pour exemple un descendant du jeune Forest que nous avions laissé à élargir une piste après avoir vaincu les rites initiatiques et dont la peau percée se trouve au musée Dobrée à Nantes. Ce Ben Forest est devenu horticulteur sans le savoir. Il plante des arbres surtout des chênes et des noisetiers qu’il élève avec art à proximité d’un des bouges immondes du bord de l’eau où il a élu domicile avec tout son personnel dont sa femme. Cet endroit est très proche de Saint-Joseph-de-Portoricq (8) qui deviendra « de Porterie » bien plus tard. Allez savoir pourquoi !
Ben Forest, devenu élu du peuple, revendra son activité et ses secrets au Sieur Bonnette qui fera de la pépinière une science exacte, surtout un moyen de gagner beaucoup d’argent avec la sédentarisation des populations.
5 - Étude économique et sociale d’une portion de fromage, ou la métamorphose
Les décennies passent maintenant trop vite. De ce cocon émerge une sorte d’instrument. Pour parler moderne faisons une analyse systémique de ce qu’est devenu le secteur géographique concerné par cette fresque sculptée dans le papier.
Deux ailes s’étendent entre la rive droite de la rivière devenue « Erdre » et le chemin devenu route de Paris depuis l’avènement de l’automobile par Monsieur le Marquis de Dion, arrière petit-fils Forest dans sa branche matriarcale. Ce truc, devenu très industrieux avec l’arrivée miraculeuse d’un manufacturier parisien du rail, est géométriquement une pointe d’angle aigu qui trouve son sommet historique dans les environs d’un quartier appelé « Le Ranzay » ; une frontière nord, diffuse, s’étale entre les plaines de Mazerolles, jadis fréquentées par Rrouxi et les nantissements de lotis (9) qui vont maintenant jusqu’à Thouaré, voire Mauves-sur-Loire.
Un des descendants de l’homme, dit primitif, sait qu’il vient des gens de mer. Il garde pour lui son secret. Il est du terroir. Ne dit-on pas que l’assassin revient toujours sur le lieu de son crime. Lui, quand il va sur les rochers à la Bernerie ou à la Pointe-Saint-Gildas, il sait qu’il y a déjà vécu les odeurs et les lieux… En est-il de même pour tous les habitants du Nantes nord-est de nos jours ?
Cet articulé n’a rien d’un automate. Il a un cœur qui palpite au rythme d’une zone industrielle poussive et d’une prison ultramoderne en cours de construction. Cet organe vital, maintenant trop à l’étroit, tentacule vers des terres jadis fertiles mais usées. Où sont passées les tenues maraîchères, les usines à melons, les champs de betteraves, de choux et de vaches normandes qui broutaient doucement, il y a une génération à peine, sabots trempés dans les mares à tritons du coté de la Ville en Chien. Où sont passés les poissons multicolores de la réserve d’eau de l’étang des Castors. Ides en aquarium sauvage dont la cascade régulatrice alimente de nos jours les petits lacs artificiels de la roseraie du parc floral de La Beaujoire.
Ce cœur est en réalité celui de toute une région lorsque les clameurs d’un stade se veulent à l’unisson du peuple et de son équipe. Temps révolus. L’ancienne ferme (Baujouère) qui donna son nom à ce lieu devenu mythique, est de nos jours sous les couches du bitume des parkings d’un édifice qui rend son âme. Honte du patrimoine chanté par Julien Gracq, plus aucun joueur ne mouille le maillot pour sa ville. Les canaris ne sont plus que des mercenaires indifférents à tout, sauf à l’argent… Daniel Foreste, bon joueur de la Saint-Pierre de Nantes y a tenté sa chance. Hélas, un entraîneur serbo-croate n’a pas voulu de lui plus de jours que sa période de stagiaire au centre de formation ne le permettait. Il joue maintenant à la Jeanne d’Arc de Carquefou. Triste destin.
Dans cet insecte géant, à l’armure maintenant bétonnée, ce n’est plus une sève, mais des larmes qui coulent en différents systèmes de circulation. Qu’est devenue la sente moyenâgeuse ? Le grand chemin de Nantes à Paris ? Celui de Carquefou à Nantes strié de rails rouillés ? Comment sortent de nos jours les confections de l’usine des Batignolles qui, à la belle époque, comptait jusqu’à sept kilomètres de voies ferrées internes ?
Dans les journaux, donc certainement en hauts lieux politiques, il est débattu de la réhabilitation de la principale voie de chemin de fer qui part des abords de l’ancien PN (10) 312 pour mener aux confins septentrionaux du département. Le projet plexiglas de la nouvelle gare nous fera croire que nous sommes enfin dans l’ère moderne. Ouf !
Non a dit le père de l’aspirant footballeur professionnel lors d’un conseil municipal épique un soir d’hiver à la mairie de la capitale régionale.
6 - Roots (11) ou, l’éveil à la vie contemporaine
L’adolescence de cet être d’exception qu’est le nord-est de la ville des namnètes, est tombée une première fois sous les bombes libératrices en mars 1943, sans que les champignons des 450 maisonnettes « Bessonneau » ne soient touchées. Elles avaient commencé à pousser dès 1920 au Ranzay, à La Halvêque et autour de la nouvelle église Saint-Georges pour former la cité Baratte. Combien d’enfants sont nés dans ces maisons symboliques du quartier ?
Un « rebirth » (12) éphémère de trente glorieuses transforma la manufacture dédiée au rail et à l’arme en une usine à gazettes (13) au service de l’information donc à la guerre moderne.
Le mal de la vie est donc toujours entretenu. Quand l’homme va-t-il comprendre que bien avant la chute d’un mur, c’est dans ce petit coin de France, sous licence américaine, que des locaux souvent polonais, parfois berbères ou baoulés, fabriquaient des échangeurs thermiques pour les centrales atomiques russes ! L’usine dépassait le blason de l’image géographique, économique et sociale. Elle méritait le respect car on y travaillait encore toute sa vie.
La rasette (14) y était punissable. Il fallait travailler à la cadence, ne pas réfléchir... Décidément le petit peuple n’aura jamais le droit de parler... Heureusement, les deux genoux ne sont pas toujours à terre simultanément.
L’insecte n’est pas devenu comme le beau papillon, il a maintenant la couleur de la tristesse. Pas celle de la Belle-Dame (15). Où est passé le bois Saint-Georges ? Taillis à son époque qui, en mars 1793, après avoir vu naître notre ami Forest, vit les Chouans se cacher aux portes de la ville à prendre. Ce chauffe cul des nantais républicains, maintenant voie ferrée et parc de stationnement, après avoir été stade des cheminots, une fois le bois mangé par les flammes au service de la fabrication de poudre pour les armes, est perdu à tout jamais. Snif.
Qu’est devenue l’usine des Batignolles et sa cathédrale d’où sortirent les locomotives du monde entier ? Maintenant fractionnée en cellules non reproductrices, elle nous jette un dernier regard transformant, de novembre à décembre 2009, son terrain de sport en cimetière chargé d’images poétiques. Économie de marché, mondialisation, société qui nous montre les propres maladies nosocomiales d’un monde associatif déliquescent.
En cataplasme d’histoire ou de moralité, le survivant érige une bâtisse, photocopie en trois dimensions des petites maisons en bois sur le modèle de celles des cités de La Halvêque, de La Baratte et du Ranzay. Il veut y ranger, nostalgique, la mémoire d’une enfance et surtout d’un patrimoine car ce cœur là ne meurt jamais, il résiste. Gloire à lui.
Ces trois lieux endémiques du caractère microcosmique maintenant bétonnés, étaient les fœtus, les adolescences de notre portion de vache qui se marre. Le social y régnait. L’ordre patronal motivait, les jeunes s’y construisaient un avenir obligatoirement meilleur ; souvent sous l’emprise constante et parfois contredite des curés comme le jour où l’on entendit le père Forest-Guiho (16) sonner l’angélus pour huit paroissiens tant que dura l’Internationale, chant guerrier, entonné par les autres dans le bistrot du coin.
Qu’est devenue cette emprunte humaine qui liait parfois, souvent, toujours, les enfants du quartier jusqu’au mariage ? On se souviendra de Jean de la Fontaine et particulièrement de sa fable « Le rat des villes et le rat des champs », lorsque l’on évoquera la question suivante : « Entre cœur gris et matière verte où est la frontière ? » (17).
Arrivé à maturité, l’insecte tente un envol culturel. Echec. Dorénavant toutes les familles Forest sont touchées par l’obligation d’un proche à passer régulièrement au Pôle Emploi. Plus personne ne parle, tout le monde est anesthésié par la télévision doucement autoritaire. Barbara Forest, fille d’un échoué de la première heure, nous a chanté les silences de sa plus belle histoire d’amour, la nôtre. Parler pour ne rien dire en rasettant ou écrire pour tout dire en radotant. Telle est la question finale.
7 - Épilogue ou, le retour aux sources de la vie
Il fait chaud ce matin. Jacques Foresteux, jeune retraité, part faire un swin golf le long de la berge ouest de la rivière à partir d’un lieu-dit Port-Barbe. Il est passé sur l’autre rive d’un coup de cuillère à pot avec le nouveau pont viaduc qui double l’ancienne plus grande arche métallique du monde (18). Nerveux, il perd rapidement une première balle dans un bosquet. Pas question d’en perdre une seconde qu’il voit pourtant dériver doucement à quelques dix mètres du rivage. Sans pudeur il se dévêt et se retrouve en slip avec de l’eau à mi-cuisses. La rivière lui semble froide lors de son immersion. Cette sensation est vite dissipée. Il laisse pourtant la balle filer vers le pont et la grande ville. Tétanisé, il se sent empli d’un immense plaisir primitif. Il est en plein acte manqué et ses orteils commencent à jouer avec les gravillons.
Ils sont doux comme le calme du fleur d’eau. La sensation en frôle l’écœurement. Dans quel monde vit-il ?
Regardant l’autre rive, celle de l’au-delà, il voit un petit homme vert s’affairer autour d’un véhicule de chez « Bonnette ». La taille des rosiers bat son plein en cette période de l’année. Le plan d’eau est large à cet endroit. Il est pourtant certain de reconnaître le petit homme vert.
Au vu de ce personnage à demi immergé, deux sportifs matinaux cessent leur course. Jamais ils ne comprendront pourquoi l’homme étrange, avant qu’un brouillard breton à couper au couteau ne le fasse disparaître à leur vue, se soit mis à hurler à en perdre le souffle :
Vaniaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
On ne retrouva jamais le propriétaire du club tripode resté le long des roseaux à proximité d’un short et d’une paire de bottes à crampons.
Un seul et maigre entrefilet dans le quotidien Ouest-France du jeudi 15 octobre 2009 fit part de l’information. Surprenant, non !
Notes :
1. Personnage du livre « Pourquoi j’ai mangé mon père » de Roy LEWIS.
2. La Loire.
3. Jeunes, surtout de sexe masculin, exploités contre une maigre pitance à transporter les denrées de la campagne jusqu’à l’entrée des villes.
4. Du nom de la tribu des premiers habitants de ce qui deviendra la ville de Nantes ou de Ann-aonet (les rivières) en Bas-Breton.
5. Il était une fois…
6. Carque Faou donc Carquefou (Faou : même racine étymologique que fau, fay, fou…)
7. Où se trouve de nos jours l’école primaire des Marsauderies.
8. Second canton de Nantes, érigé en succursale le 12 novembre 1845, etc.
9. « Sur l’album de la comtesse » de premier ordre.
10. Passage à Niveau
11. Racines : au même titre que la série américaine mondialement connue.
12. Renaissance.
13. Du nom de rotatives bien communes.
14. « Aller à la rasette » : discuter trop longtemps du bout de gras en dehors de son atelier et sur son temps de travail... Expression commune usée par les ouvriers de l’usine des Batignolles avant les années 50.
15. Vanesse des Chardons : papillon diurne le plus répandu sur la terre.
16. L’Abbé Guiho est le premier curé de la paroisse St Georges des Batignolles où il exerça son sacerdoce de 1921 à 1936.
17. La devise du Carquefou studieux et contemporain est « Nature verte et matière grise ».
18. 95m en 1878.
Carquefou le 22 décembre 2009
© Denis Rétière
© Christophe Espern
denis.retiere@orange.fr
Membre du collectif "Trente comme un, trente communes".
Avec l’aide de la mémoire d’anciens et du travail effectué par Monsieur Bruno BELLEPOMME dans des ouvrages consacrés au quartier des Batignolles de Nantes.
Il était une fois…
Il était une fois quoi quoi quoi.
Un p’tit coin tout fleuri
Près de la route de Paris.
A 800 mètres de l’octroi.
Et tout droit.
Suivez dans vot’cerveau.
Après l’passage à niveau.
Eh bien, c’est là que j’habite.
Tout’les maisons sont en bois.
Elles sont toutes petites.
Mais j’l’aime bien c’est ma cité à moi….