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Conférences le 19.11.2010. Musique japonaise contemporaine
Vendredi 19 novembre 2010 de 9H30 à12h30 et 14H30 à 17h
© Lorena Foucher
Extrait vidéo conférences
Conférence Madame Chen 1ère partie
2ème partie
Conférence Alain Poirier
Conférence Florent Caron
Conférence Monsieur Jacques Gilbert
Les contributions s’articuleront autour de deux éléments principaux : les spécificités esthétiques et compositionnelles de la musique de Yoshihisa Taïra et les grandes trajectoires de la musique contemporaine japonaise.
Crédit Photo Monsieur Hui-Chun Lin
Avec la participation de Mme Hui-Mei CHEN
Taipei
Crédit Photo Mme Hui-Mei CHEN
Tainan
Crédit Photo Mme Hui-Mei CHEN
Vendredi 19 novembre à partir de 10h.
Le silence et le cri, l’alliance des extrêmes dans les œuvres pour percussions de Yoshihisa Taïra.
Yoshihisa Taïra 平義久 (Tōkyō 1937 – Paris 2005), compositeur dont la musique est souvent décrite comme très "japonaise", reste cependant plus connu en France qu’au Japon. Les œuvres pour percussions occupent une place importante dans le catalogue de quatre-vingt opus du compositeur. Leur étude apporte des informations significatives pour appréhender son univers musical. La prière et la violence, le silence et le cri ; des éléments opposés se présentent partout dans sa composition : du plan général jusqu’aux détails de l’organisation.
Après une courte présentation du parcours musical de Yoshihisa Taïra, cette communication se concentrera sur des exemples musicaux tirés de ses œuvres pour percussions afin de relever quelques caractéristiques montrant l’alliance des extrêmes dans sa musique. A travers cette étude, nous espérons pouvoir fournir quelques clés d’accès à cette musique afin d’en faciliter la compréhension et la réception.
Silence and Scream, a world of duality in the composition for percussions by the Japanese composer Yoshihisa Taïra.
Born in Japan and spent most of his lifetime in Paris, the composer Yoshihisa Taïra (Tōkyō 1937 – Paris 2005) is recognized in France more than in his native country. Works for percussion occupy an important place in Taïra’s catalogue ; a study of them shall bring us significant information for the understanding and appreciation of his music. The silence and the scream, the prayer and the violence, opposition elements co-exist everywhere in the Music of Taïra, from general structure to details.
After a brief introduction of this composer, through some musical examples from his compositions for percussions, I will try to illustrate Taïra’s world where the extremes meet. The aim of this communication is to shed light on Taïra’s style and to contribute to the understanding and reception of it.
Crédit Photo Chung-Chi Ai
26.06.2010 Concertino d’une compositrice française, Cécile Chaminade. Il s’agit d’un orchestre d’harmonie amateur (des employés d’une usine d’instruments de musique), formé depuis trois ans seulement ! Ce concert n’avait pas du tout une qualité professionnelle évidemment.
Avec toute la simplicité qu’il l’honore, Mme Hui-Mei Chen indique avoir été touchée par la passion pour la musique de ces employés. Nous aussi !
La musique appartient à tous.
http://www.youtube.com/user/mpoapan...
Alain POIRIER
L’approche savante de la musique de film chez Takemitsu.
Alors que la musique pour le cinéma est parfois considérée comme une activité périphérique à l’œuvre d’un compositeur, elle apparaît comme essentielle chez Toru Takemitsu qui a signé près de cent partitions et collaboré avec la plupart des grands réalisateurs japonais (Kurosawa, Kobayashi, Imamura, Teshigahara, Shinoda, etc.). Son action s’inscrit dès les films de la nouvelle vague japonaise dans les années 60 et se poursuit sur plus de trente ans jusqu’à la fin de sa vie. Ne cédant en rien ni à la tentation de renforcer l’image par la musique, ni à celle d’édulcorer son langage pour rendre sa musique plus accessible, Takemitsu propose une œuvre musicale sans concession et d’une qualité singulière par son approche originale.
Après ses études au Conservatoire de Paris conjointement à l’université, Alain Poirier s’est consacré parallèlement à l’enseignement de l’analyse et de l’histoire de la musique (CNSMDP, École polytechnique), et a participé à diverses formations doctorales. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur la musique du xxe siècle, dont L’expressionnisme et la musique (Fayard, 1995, Prix de l’Académie Charles Cros 1996), Toru Takemitsu (Michel de Maule 1996, Prix des Muses 1997), André Boucourechliev (Fayard, 2002, Prix de l’Académie Charles Cros 2002) ou Anton Webern et l’aphorisme (Cité de la musique, 2009). Il a régulièrement collaboré avec des compositeurs et a produit de nombreux écrits portant sur la musique contemporaine (Franco Donatoni, Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Claude Ballif, Philippe Manoury, Jean Barraqué, etc.) Il a été directeur du Conservatoire de Paris de 2000 à 2009.
Florent CARON
L’esthétique de la perception dans la musique japonaise depuis 1952.
Dynamisés au sortir de l’occupation du Japon en 1952, les liens avec les États-Unis et les pays européens stimulent une quête effrénée d’avant-garde et de singularité pour les compositeurs d’origine japonaise. Cette quête de nouveaux horizons, si elle est commune à tous les acteurs de l’aventure de la musique contemporaine, s’inscrit au Japon dans un idéal de reconstruction et dans la volonté de définir les termes d’une véritable identité culturelle. Les compositeurs doivent alors s’inventer au travers de deux histoires musicales (celles d’avant et d’après Meiji), tout en portant un regard permanent sur le Japon et l’Occident du présent. Dans la considération d’une histoire musicale construite dans un constant rapport à autrui, cette communication tentera de démontrer comment tradition et Occident entrent en convergence pour l’avènement d’une esthétique singulière, particulièrement attentive à la perception des phénomènes sonores, du silence et du temps. En prenant à témoin des compositeurs tels que Tōru Takemitsu, Yoshihisa Taïra, Akira Tamba et Susumu Yoshida, cette étude se voudra une invitation à l’écoute de cette sensibilité unique au confluent de deux sphères culturelles.
Jacques GILBERT
L’oreille globale
Cartographies de l’écoute
A travers le désir d’exotisme ou de fusion, l’oreille peut-elle tout entendre, tout écouter, autrement dit convertir la différence dans son langage propre ?
L’oreille globale écoute le monde. À une époque où tout peut circuler d’un bout à l’autre du globe, qu’en est-il de la musique ? La musique classique occidentale, comme d’ailleurs l’a fait le jazz d’une autre façon, s’est ouverte à d’autres cultures, soit pour les appréhender comme autant des curiosités pittoresques ou exotiques, soit pour y développer de nouvelles extensions. Toutes, les « musiques du monde », comme on les désigne aujourd’hui, n’ont pas suivi ce même chemin. Peut-on vraiment saisir la différence ? Existe-t-il un langage commun qui permette de convertir et transférer les identités musicales d’un univers dans un autre ? Quelle est donc cette « oreille globale » qui prétend tout entendre, tout écouter ?
Jacques Gilbert est enseignant-chercheur en littérature française à l’UFR de Langues de l’université de Nantes. Sa recherche concerne principalement les questions de la représentation et l’imitation à l’âge classique en relation avec l’Antiquité. Elle aborde également les problèmes de transfert et de traduction des modèles narratifs les uns dans les autres.