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Interne à Livet entre 56 et 62
J’étais interne à Livet entre 1956 et 1962, ayant redoublé ma seconde. Le port de l’uniforme était encore obligatoire (jusqu’en 1960 il me semble). Casquette et galons dorés, quel prestige !! lorsque nous allions chercher nos permissions le samedi à 12 heures, il fallait que la tenue soit impeccable, des chaussures bien cirées à la cravate au nœud parfait... sinon nous restions à l’école. Les traditions (et non pas les "trad’s", la réduction étant interdite) étaient régentées par le conseil des traditions formé par les élèves élus de terminale dont le président était appelé le major des traditions comme il existait le major d’estime plus spécialement chargé des relations avec le directeur. Les DKL ou vacances. Le compte à rebours était fait dans un coin des tableaux noirs, et les GDKL étaient les vacances d’été alors que la DGDKL marquait la fin des études. D’ailleurs, une chanson sur Livet marque ces vacances (Et quand enfin tu seras la dernière, chère DKL, nous te fêterons etc...). Il y avait également le bizutage auquel les nouveaux devaient se soumettre. Là aussi, seuls les élèves de terminale en avaient le pouvoir. Chaque jour, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école, le bizutage s’effectuait. Ainsi les nouveaux n’étaient pas à l’abri des déclarations d’amour du mathématicien à un lampadaire (De même que le soleil attire la lune, je suis attiré vers vous en raison inverse du carré de la distance qui nous sépare...) ou celle du littéraire à une fille (Fallait-il que je vous visse pour que vous me séduisassiez et qu’à vos pieds je me misse pour que vous me repoussassiez...), sans parler des rédaction du genre : " réflexion d’un bâton de rouge à lèvres devant une bouche d’égouts " 6 pages avec dessins si possible. La vie d’interne était très sévère, du fait de punitions vite attrapées et souvent pour rien qui nous privaient de week-end en famille alors que les externes ne passaient en général que 2 heures le dimanche matin à l’école. Par contre, ce système m’a permis d’étudier dans d’excellentes conditions tout en pratiquant intensément un sport.
Témoignage reçu le 6 décembre 2008
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